#004 Méthodologie à l’étude des rites d’agrégation des étudiants
L’histoire des rites d’agrégation des étudiants a quelques fois été abordée, mais n’a jamais été établie jusqu’à ce jour.
Le monde des sciences humaines ne traite qu’un rite à la fois, l’usinage de l’ENSAM, le bizutage de Ginette, ou encore les baptêmes en Belgique sont tous isolés les uns des autres, mais servent de référentiel en termes de sévices. Selon leur entendement, les rites ne sont en aucun cas connectés entre eux, ce qui permet de prétendre qu’avant la création de l’école concernée, la pratique n’existait pas.
Des personnalités plus avisées ont eu l’idée de prendre un peu de hauteur, et ont compris qu’il existait des rites similaires dès le moyen-âge, et peut-être même avant.
Les écrits ayant toutefois abordé le sujet sont toutefois formels : Saint Grégoire de Naziance, théologien ayant vécu entre 329 et 390, évoque dans ses discours ces pratiques dans les gymnases gréco-romains.

Fortunat Strowski dans son ouvrage « Étudiants et étudiantes » évoque les antiquités d’Égypte et de Grèce, le docteur Augustin Cabanès cite les saturnales et les bacchanales sans s’y étendre. D’autres auteurs se concentrent sur telle ou telle tradition. La fouille systématique par mots-clefs sur le site Gallica permit aussi de trouver des pistes oubliées. C’est ainsi qu’émergea le Royaume de la Bazoche, ou l’esprit bohème du début du XVIIIème siècle. L’histoire non exhaustive des rites d’agrégation étudiants s’écrit alors de façon plus précise, mais non linéaire encore, puisqu’il s’agit plus, selon un terme de géologie, de sortir des carottes d’histoire.
La première carotte évoque donc le plus lointain passé des étudiants. Les corrélations nombreuses, et l’apport de sens que l’interprétation mythologique permet d’apporter semble inédite.
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